Victorine Mahouna Agbemahoué Dato a commencé sa carrière politique en 1992 avec le Parti Social-Démocrate (PSD). Elle déclare être restée fidèle au PSD, malgré les différentes mutations, jusqu’en 2018 année de création de l’Union Progressiste, devenue Union Progressiste – Le Renouveau (UP-R), dont elle est désormais membre. Avant ce tournant dans l’animation de la vie politique, elle était responsable nationale des affaires féminines de son parti (PSD). Elle totalise ainsi une trentaine d’années d’expérience sur la scène politique. Bien que moins connue au niveau national, elle est une pièce maîtresse au niveau local. À Djakotomey, malgré les pesanteurs sociales qui pèsent sur la capacité des femmes à diriger des communautés, elle a été élue plusieurs fois conseillère communale. Ancienne cheffe d’arrondissement, elle est aujourd’hui la deuxième adjointe au maire de Djakotomey. Son rêve est de continuer sa progression vers de nouvelles perspectives. Il convient de noter que Victorine Mahouna Agbemahoué Dato n’a pas attendu de prendre sa retraite (en 2011) pour commencer à militer. Inspectrice de l’action sociale, elle a assumé plusieurs fonctions de responsabilité, dont celles de responsable de centre de promotion sociale et de cheffe du service départemental de la Promotion de la femme et du genre dans le grand Mono, qui couvrait 12 communes. Depuis 13 ans qu’elle est à la retraite, elle s’investit dans le commerce de gros et de détail. Pour Madame Dato, la politique est l’art de gouverner et de gérer. C’est aussi l’ensemble des actions mises en œuvre par un individu pour se faire connaître des populations, que ce soit à travers des partis politiques ou des associations. Son plus grand rêve pour l’histoire politique béninoise est de voir une femme accéder à la fonction de Présidente de la République. Elle pense, pour cela, que les femmes doivent apprendre à se battre pour leur autonomisation. Elles doivent également adopter un bon comportement, être de bonnes mœurs, être accessibles et respecter leurs maris, de sorte que ces derniers deviennent les grands soutiens des grandes femmes qu’elles sont.